Publication du Pr. Moustapha Keïta-Diop, Femmes et Terres en République de Guinée

, par Admin

Doyen de la Faculté des Sciences Sociales de l’Université Général Lansana Conté et membre de notre Chaire UNESCO, le Professeur Moustapha Keïta-Diop propose son nouvel ouvrage Femmes et Terres en République de Guinée aux éditions l’Harmattan depuis la fin du mois de Novembre 2023.

https://chaireunescodefisdev.org/docrestreint.api/842/b54533df6df6a4df6f44e3c7b9be074cdbf3530f3a0ab908fa3c97aa56332a9c/jpg/sans_titre-4.jpg

Docteur en socio-anthropologie du développement, juriste de formation de base, Pr. Moustapha Keïta-Diop a soutenu sa thèse de doctorat sur les problèmes fonciers et développement local en Guinée sous la double direction des professeurs Etienne Le Roy (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et de Pierre Philippe Rey (Université Paris VIII Vincennes). Ses travaux sont principalement axés sur la question foncière mais qui s’orientent de plus en plus aujourd’hui sur la problématique de santé publique en Guinée. Il a enseigné (depuis 2008) les problèmes fonciers et développement local à l’Institut d’Étude du Développement Économique et Social de l’Université Paris Panthéon-Sorbonne et a dirigé le Master Développement Local, avant de rejoindre l’Université GLC de Sonfonia-Conakry.

Depuis 2014, Pr Keîta-Diop s’intéresse aux épidémies émergentes-hier Ebola et aujourd’hui SARS-COV2- dans une perspective socio-anthropologique en étroite collaboration avec les épidémiologistes et virologues du CERFIG.

Résumé  :
La Guinée traverse actuellement une grosse crise foncière et immobilière. Cette crise se manifeste par de confrontations violentes entre l’État et les populations. La course effrénée à l’appropriation individuelle de la terre sans sécurisation, au coeur des enjeux de développement local, ébranle et la fondation de l’État et la cohésion sociale. La procédure de récupération des biens publics, récemment engagée par les autorités au pouvoir avec la mise en oeuvre des opérations de déguerpissement et de démolition pour occupation illégale du domaine public et privé de l’État, montre bien la confusion patrimoniale qui s’est entretenue depuis longtemps en Guinée : confusion entre biens publics et biens privés, dont les conséquences se font sentir aujourd’hui, en mettant en cause la paix sociale et la sécurité des citoyens. D’où l’importance de l’organisation des États généraux sur le foncier en Guinée. Par une démarche ethnographique et historique, l’auteur décrit, avant même la période coloniale, la constitution des domaines publics de l’État sur les terres des communautés locales