Deux journées d’Ateliers jeunes chercheurs

, par Admin

 

PRÉSENTATION DES ATELIERS

 

Mercredi 9 juin 2021

 

Atelier « Ma thèse en 3mn » - Présentation dynamique de son travail de recherche

Coordination | Sylvie Capitant, Marie Bardin, Tongnoma Zongo
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Cet atelier vise à renforcer les outils des étudiantes et étudiants en matière de transmission synthétique et vivante de leur travail. Utiles aussi bien dans un cadre académique que professionnel, ces outils seront travaillés de manière ludique et interactive en trois temps :

Une session à distance,le mercredi2 juin de 9h-12h (heure de Ouagadougou) : présentation des objectifs, indications pour le support écrit, outils d’expression orale, premiers entrainements. Pour cette date, chaque étudiant aura envoyé aux organisateurs un power point de 6 slides maximum présentant les objectifs et la pertinence de sa recherche. (Les questions travaillées, pourquoi ces questions sont pertinentes aujourd’hui, à quels enjeux économiques, politiques et sociaux,elles permettent de contribuer)

Une session en présentiel, le mercredi 9 juin, à Ouagadougou. (9h45-12H30). Dans un premier temps, des techniques d’oralité dynamique seront présentées. Dans un deuxième temps, les étudiants travailleront en groupe avec des animateurs sur leur discours de 3mn. => Les étudiants devront venir à cette session avec le texte de la communication résumant leur travail en 3mn.

Le Festival de la Chaire UNESCO « Ma thèse en 3mn » : organisé à la fin des Ateliers Jeunes chercheurs le jeudi 10 juin de 17h-19H, il sera l’occasion d’entendre publiquement les exposésde 3 mn des Jeunes chercheurs. Le comité scientifique de la Chaire présent remettra deux prix symboliques ; le Prix de pertinence et le Prix de l’oralité.

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Atelier « États, justice, réinsertion et paix : expériences nationales et régionales »

Coordination |Sadio Soukouna, Stephen Baranyi, Abdoul Sogodogo

Objectif : Explorer certains enjeux théoriques, méthodologiques et substantiels à l’intersection de la justice, la sécurité et le développement, à partir de la présentation des travaux en cours de quatre doctorants.

Démarche :

Les présentateurs prépareront un power point et l’enverront a la Chaire d’ici le 26 mai. Leur présentation (pour un maximum de 15 minutes) devrait aborder ces éléments :

  • La problématique
  • Leur cadre théorique ou conceptuel
  • Leur méthodologie
  • Leurs avancées ou résultats préliminaires.

Suite à chaque présentation, tous auront la chance de discuter les enjeux notés ci-dessus.
La dernière partie de l’atelier abordera les liens (convergences, divergences, contributions aux débats plus larges, etc.) entre les interventions.Deux co-présidents (SS et AS) seront présents ; SB sera branché à distance. Les doctorants qui présenteront sont :

  • A. Igodoe : La justice transitionnelle et la réinsertion d’ex combattants du BH au Niger
  • B.R. Belafonte : Réinsertion d’ex-combattants à Abidjan
  • S. Sondé : Mobilité pastorale et construction de l’Etat au Burkina Faso et au Bénin
  • O. Koukoubou : L’action publique régionale du G5 Sahel

Seules ces 4 contributions seront l’objet d’une présentation formelle et discutées par les co-coodinateurs et les participants. Les autres participants sont invités à pouvoir mettre en avant ce que dans vos travaux de recherche pourraient prendre sens dans cet atelier. Par ailleurs, les remarques et échanges qui se tiendront seront dans aucun doute constructifs d’un point de vue méthodologique et conceptuel pour vos avancées de travaux

 
Atelier « Renforcement des Outils Quantitatifs »

Coordination | Raïmi Fassassi

Les méthodologies quantitatives impliquent la maîtrise de certains outils : productions de statistiques, usages des tableaux, capacités à commenter les tendances etc. Elles nécessitent aussi de nourrir une analyse critique et réflexive sur ces outils. Cet atelier propose aux participants de renforcer leurs compétences dans le maniement de ces outils, de réfléchir aux bons usages des chiffres dans l’argumentation et de questionner les enjeux posés par des analyses quantitatives. Les participants auront l’occasion de discuter de leurs propres usages des chiffres dans leur recherche et d’approfondir leur maniement.
 

Jeudi 10 juin 2021

Atelier « Réponses communautaires à la Crise Covid-19 »
Coordination | Moustapha Diop, Anne Le Naëlou

A chaque épidémie, les Agents Communautaires (AC) ou Relais Communautaire RECO se trouvent en première ligne et s’exposent au risque de contamination. Cette proposition d’atelier s’inscrit dans un contexte de crise sanitaire avec des conséquences importantes sur les échanges économiques, les relations sociales et politiques en Guinée. Cet atelier vise à valoriser des résultats des recherches en sciences sociales de la santé menées au Centre d’Études de Recherche et de Formation en Infectiologie de Guinée (CERFIG), en appui à la riposte africaine à l’épidémie de Covid-19 (ARIACOV) financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et de la Cellule d’Analyse de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) dans le contexte actuel de résurgence de l’épidémie d’Ébola à N’Zérékoré (Zone forestière de Guinée) avec le soutien de l’Unicef-Guinée.

Objectif
Éclairer les modes d’interventions des opérations d’urgence sanitaires, qui ne renforcent pas toujours le système de santé communautaire après chaque épidémie ; alors que ces agents communautaires jouent le rôle de pilier de la riposte à la base. Mais ils sont souvent négligés, invisibles et survivent dans la précarité. Nos résultats mettent en évidence l’ordinaire des conditions de vie des RECO’s qui contrastent manifestement avec l’extraordinaire des moyens d’intervention déployés dans l’urgence sanitaires pour faire face aux épidémies émergentes en Guinée. Par-delà les épidémies, les inégalités perdurent, et la précarité des RECO’s persiste dans le temps et dans l’espace.

Réflexions et discussions
La présentation des conditions de vie précaire des agents communautaires, dans un contexte de crise sanitaire, vise à susciter une réflexion globale autour de la notion de « crise » elle-même et de ses conséquences en termes de perspective de développement économique et social.
La crise, qu’elle soit naturelle (comme les crises épidémiques, les catastrophes naturelles) ou provoquée par des interactions humaines (comme les conflits armés, les guerres, le terrorisme, les problèmes politiques ou électoraux) peut être considérée comme un évènement soudain, imprévu venant bouleverser les activités économiques, les prévisions économiques, les politiques, les plans et programmes de développement, tant les mesures de restriction (comme le confinement, l’état d’urgence, la fermeture des frontières, imposées aux populations pour face à la crise sanitaire ou sécuritaire, ) freinent les échanges économiques, la mobilité des hommes, la circulation des marchandises, les activités de transhumance et l’accès aux ressources naturelles, provoquant le déplacement involontaire des populations.
Un tel contexte de crise accentue en effet les inégalités, l’insécurité alimentaire et fragilise davantage les groupes vulnérables (les femmes, les réfugiés, les malades et autres groupes affectés) en développant leurs résiliences dans un contexte des économies en survie.

Dans cette démarche, plusieurs thématiques et problématiques émergent. Elles pourraient faire l’objet de discussions transversales lors de cet atelier :

  • La géographie des crises : pourquoi certaines régions d’Afrique subsahariennes sont plus touchées que d’autres par des crises sanitaires, sécuritaires cycliques et récurrentes ?
  • L’analyse des crises : par quelles méthode et démarche scientifiques ces moments de crise pourraient être analysées et ses effets appréhendés ?
  • Perspectives post-crises : Quelles perspectives après ces crises ? Peut-on considérer ces moments de crise comme une opportunité pour relancer les activités économiques ou pour repenser les politiques publiques de développement en faveur des populations ?

Atelier « Analyse des crises sécuritaires par une approche genrée »

Coordination | Gaëlle Gillot et Pazambadi Kazimna

Les crises sécuritaires, comme des autres types, produisent des vécus et des impacts différents pour les hommes et les femmes et entraînent, pour y faire face, une réorganisation ou au contraire un renforcement des interrelations de genre préexistantes. Or de nombreuses recherches n’y portent pas encore suffisamment attention. Cet atelier propose de considérer l’approche genre comme révélatrice de nouvelles questions, problématiques et façons de les aborder par des concepts, des questionnements et des méthodes afin d’enrichir la compréhension et l’analyse des crises.

Après un cadrage conceptuel, il aura pour objectif d’interroger les travaux des participants à la lumière d’une approche genrée et proposera différentes méthodes pour les aborder.

Atelier « Enjeux éthiques en contextes de recherche fragiles »

Coordination | Marie-Eve Desrosiers et Madeleine Wayack-Pambè

Cet atelier se propose de réfléchir autour de trois enjeux éthiques clés qui se présentent pour toute recherche en sciences sociales, mais qui peuvent soulever des défis particulièrement importants dans des contextes complexes (contexte autoritaire, contexte d’insécurité, etc.) : le consentement, la nature et la gestion des risques et les défis pour favoriser la participation.

Les participants recevront quelques jours avant l’atelier un document de cadrage. Durant l’atelier, les participants seront divisés en trois groupes. Chaque groupe se verra assigner un enjeu. Sur la base de leur recherche et de la lecture de document de cadrage, les participants discuteront pendant une trentaine de minutes de la façon dont leur enjeu se profile dans un contexte complexe/sensible selon eux et sur certaines des stratégies de gestion de ces enjeux. De nouveau réunis en plénière, les groupes présenteront les résultats de leurs discussions et un moment d’échange entre les groupes sera organisé. Enfin, les coordinatrices de l’atelier feront un retour sur certains des points les plus importants ayant émané des discussions.


Télécharger le programme des Ateliers jeunes chercheurs

Participants

  • I. A. Keita, L’insertion professionnelle des diplômes des CFP matoto de Conakry et Hô-Chi-Minh de Kankan, Université UGLC-SC, Guinée
  • H. F. Naré, Goût et pratique capillaires à Ouagadougou : les enjeux sanitaires, politiques et financiers du nappy hair, Université J. Ki-Zerbo, Burkina Faso
  • A. Ndiaye, Évaluation de la sécurité alimentaire et de la résilience dans les zones d’interventions de l’initiative 4R à Kolda, Sénégal, Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis
  • K. N. Bonkoungou, Approche socio-anthropologique des rapports à l’école dans un contexte de terrorisme dans la province de l’Oudalan (Région du Sahel, Burkina Faso), Université J. Ki-Zerbo, Burkina Faso
  • A. H. Diallo, L’extrémisme violent dans le Sahel burkinabè : Acteurs et logiques d’engagement, Université J. Ki-Zerbo, Burkina Faso
  • N. Hubert, Du développement à la guerre : quelles responsabilités possède l’industrie minière sur la propagation des violences au Burkina Faso ?, Université d’Ottawa, Canada
  • E. Marahoua, Instabilité socio-politique et participation féminine au marché du travail dans la zone CEDEAO : cas de la Côte d’Ivoire, Ecole Natinale Supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA), Côte-d’Ivoire
  • B.R. Belafonte, Perceptions de l’action publique d’insertion poste crise et polarisation des pratiques de violences des ex-combattants à Abidjan post 2010, Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d’Ivoire
  • Y. F. Bacyé et S. Moubassiré, Crise sécuritaire et mécanismes de résilience : les quotidiennetés de survie des femmes déplacées internes à Ouagadougou, Université J. Ki-Zerbo, Burkina Faso
  • O. Koukoubou, Le G5 Sahel : sociologie d’une action politique internationale de sécurité post 11-septembre, Université de Parakou, Bénin
  • S. Sondé, Mobilité pastorale et construction de l’Etat au Burkina Faso et au Bénin, Université J. Ki-Zerbo, Burkina Faso
  • M. Diaby, Regard anthropologique sur la violence en bandes organisées en milieu urbain ivoirien : cas des jeunes en conflit avec la loi (microbes) dans la commune d’Abobo (Abidjan), Université catholique de Louvain, Belgique
  • B. F. Traore, L’accès et gestion des ressources naturelles dans un contexte de conflit armé au Mali, Institut Pédagogique Universitaire (IPU), Mali
  • A. Igodoe, L’importance de la justice dans la recherche de la paix durable dans le conflit de Boko Haram au Niger, Université Abdou Moumouni et Université Catholique de Louvain la Neuve, Belgique